Le représentant de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU a déclaré que Moscou observe de près les développements liés à la création d’« un gouvernement véritablement inclusif, réunissant toutes les composantes ethniques et politiques » en Afghanistan.
Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, a ajouté que la communauté internationale doit dialoguer avec ceux « qui détiennent effectivement le pouvoir » en Afghanistan.
Selon lui, il n’existe aucune alternative à l’engagement avec les Taliban, et c’est uniquement par ce biais que les problèmes du pays pourront être résolus.
Il a regretté que « certains donateurs occidentaux ne reconnaissent toujours pas cette réalité et continuent de parler aux Taliban sur le ton de l’ultimatum », réitérant que le dialogue global est indispensable.
Nebenzia a exprimé l’inquiétude de Moscou face à la présence de Daech-Khorasan en Afghanistan, jugeant « insuffisants » les efforts des Taliban dans la lutte contre ce groupe.
Il a affirmé que les organisations terroristes profitent de chaque occasion pour attiser les tensions en Afghanistan et dans la région, recrutant des combattants étrangers, notamment ceux ayant une expérience de terrain en Syrie et en Irak, et bénéficiant de financements extérieurs.
Le diplomate russe a également fait part des préoccupations de son pays concernant les armes abandonnées par l’OTAN en Afghanistan.
Il a souligné une autre source d’inquiétude : la montée de la production de drogues de synthèse fabriquées dans des laboratoires situés à l’intérieur du pays.
Nebenzia a conclu en rappelant la nécessité pour les Taliban de respecter les droits humains.




