À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, la représentante spéciale d’ONU Femmes en Afghanistan, Sussan Ferguson, affirme que les femmes et les filles en situation de handicap sont confrontées à de « profondes discriminations ». Elle souligne qu’elles se heurtent aux plus grands obstacles pour accéder aux services et au soutien nécessaires à « une vie dans la dignité ».
Selon une estimation citée par ONU Femmes, près d’une femme sur six en Afghanistan vit avec un handicap sévère. L’augmentation des risques de violences basées sur le genre ainsi que les difficultés d’accès aux services de santé et à l’aide humanitaire ont contribué à accroître ce nombre. L’organisation note également l’impact psychologique des restrictions imposées par les talibans, qui aggravent la situation.
Les limitations strictes visant le travail, l’éducation et la mobilité des femmes ont provoqué, selon l’agence, une crise aiguë de santé mentale. Un sondage mené en 2025 auprès de plus de 2 000 femmes a révélé que trois quarts d’entre elles décrivent leur état psychologique comme « mauvais » ou « très mauvais ».
Ferguson salue toutefois la résilience des Afghanes, affirmant qu’elles « saisissent chaque opportunité d’apprendre et d’avancer malgré tous les obstacles ». Beaucoup de femmes handicapées, indique l’agence, peinent même à atteindre les points de distribution de l’aide humanitaire.
ONU Femmes appelle à un soutien accru pour les femmes et les filles handicapées en Afghanistan et demande que davantage de femmes soient impliquées dans les organisations humanitaires opérant dans le pays.




